Bien que le vent de panique du mois d’août soit passé et que la menace d’une récession semble plus lointaine dans l’esprit des investisseurs, je pense quand même que c’est un bon timing pour vous expliquer la différence entre les actions cycliques et non cycliques.
Première des choses, vous devez savoir qu’un pays est en récession quand son Produit Intérieur Brut (PIB) chute sur une durée d’au moins 6 mois consécutifs. En d’autres mots, il y a un fort ralentissement du rythme de la croissance économique: la consommation diminue, les chiffres d’affaires diminuent, la production diminue et la demande en main-d’œuvre diminue… Au point où cela peut occasionner des mises à pied réduisant encore davantage la consommation moyenne des ménages. Vous voyez un peu le cercle vicieux.
Maintenant, qu’est-ce qu’on appelle un « cyclical stock »? Une action cyclique est une entreprise dont la performance évolue en fonction de la conjoncture économique. Par exemple, on peut penser aux constructeurs automobiles, aux compagnies de transport aérien, aux chaînes d’hôtel et aux autres compagnies de produits de luxe. Lorsque la situation économique est plus précaire, c’est évident que la population aura moins tendance à dépenser pour des voyages, à s’acheter des véhicules neufs ou à magasiner pour des bateaux de plaisance.
Alors, à l’aube d’une potentielle récession à venir, une façon de diminuer la volatilité d’un portefeuille pourrait être d’augmenter son exposition aux « defensive stocks ». Des actions défensives ce sont des compagnies de nature non cyclique qui offrent des dividendes constants et des bénéfices stables. Leurs résultats ne sont pas corrélés avec la conjoncture économique, c’est-à-dire que leur performance ne suit pas l’économie. En fait, ces entreprises devraient même surperformer le marché en période de ralentissement économique ou lors de crise financière.
Les defensive stocks sont des sociétés qui opèrent dans le secteur des services essentiels (eau, électricité), des produits de consommation de base et des produits pharmaceutiques. La raison pour laquelle ces compagnies réussissent à traverser avec succès les périodes plus difficiles c’est que leurs produits sont fondamentaux pour la population. Peu importe le budget d’un ménage, les gens vont toujours se rendre à l’épicerie pour se procurer de quoi se nourrir et aller au supermarché pour acheter du savon, du dentifrice ou du détergent. C’est la même chose pour le secteur de la santé, c’est-à-dire que peu importe la situation économique, les diabétiques n’ont pas le choix de continuer de commander leur insuline.
À titre informatif, laissez-moi vous donner quelques exemples de compagnies non cycliques: Procter & Gamble, Wal-Mart, Johnson & Johnson, Colgate-Palmolive, Pfizer, Merck, Coca-Cola et Nestlé.