Ce qu’on appelle l’effet janvier est le phénomène récurrent de hausse générale sur les marchés boursiers au cours du mois de janvier. Une étude a analysé les données de 1904 à 1974 et est arrivé à la conclusion que la performance des actions au mois de janvier est 5 fois plus importante que dans tout autre mois de l’année. De plus, on peut constater que depuis 1928, l’indice boursier S&P 500 a augmenté en janvier, 57 fois sur 92 (62%). À noter que l’effet janvier se fait davantage ressentir auprès des entreprises à plus faible capitalisation boursière.

Tout d’abord, il faut comprendre que le « January Effect » est une thèse hypothétique qui remet en doute la théorie de l’efficience des marchés financiers. En effet, un tel phénomène saisonnier ne devrait pas se produire sur un marché efficient, c’est-à-dire « un marché dans lequel les prix reflètent pleinement et toujours l’information disponible ». Soit dit en passant, en tant que trader et investisseur, je n’adhère pas à cette hypothèse d’efficience qui prétend qu’il est impossible de battre le marché.

Le « January Effect » pourrait s’expliquer par le fait que beaucoup d’investisseurs et de gestionnaires de fonds vendent leurs titres perdants au mois de décembre pour déduire les pertes de leurs gains en capital à des fins fiscales. Tout ce phénomène de vente généralisée en décembre pourrait faire chuter le cours des actions et, potentiellement, faire apparaître des titres à des prix d’aubaine pour le début de l’année suivante. De plus, en janvier, après avoir récolté leur perte en capital, les investisseurs peuvent décider racheter les titres qu’ils ont vendu en décembre.

Et, d’après vous, est-ce que cette année on aura droit à l’effet janvier?