La peur d’une récession imminente. La guerre commerciale avec la Chine. Le conflit militaire en Iran. Maintenant, c’est le coronavirus de Wuhan.

C’est comme ça, il va toujours avoir des circonstances ou des événements qui vont venir perturber la Bourse. Avec un marché en hausse depuis plus de 10 ans, les investisseurs sont de plus en plus en état d’alerte. Dans une telle atmosphère, chaque nouvelle négative qui pourrait potentiellement affectée l’économie cause un vent de panique et engendre une vente massive d’actions. À partir de là, l’engrenage est décollée : plus le prix des actions chutent, plus les gens s’affolent et décident de vendre à leur tour.

D’ailleurs, je suis convaincu que ce phénomène de « sell-off » est fortement amplifié par l’accessibilité à l’information. Prenons l’exemple du coronavirus. Inconsciemment ou non, les médias comme Bloomberg, Reuters ou CNBC peuvent affecter notre perspective. Le simple fait qu’ils couvrent la crise en temps réel, qu’ils fournissent le bilan des morts et des nouveaux cas à la minute près, tout ça peut définitivement nous inciter à réagir. À force de se faire bombarder d’informations inquiétantes, il devient difficile de ne pas se remettre en question et de ne pas céder à la panique.

Évidemment, étant donné qu’il n’est pas impossible que cette situation dégénère et qu’on déclare l’état d’alerte à l’échelle mondiale, il faut rester vigilent. Par contre, je crois qu’il faut éviter de s’affoler et de croire tous les scénarios catastrophes que l’on peut entendre. Rappelez-vous qu’après la mort du général en Iran, on craignait pour des représailles et on parlait déjà du début de la 3e guerre mondiale. Dans les faits, quelques jours plus tard, les indices boursiers ont tous atteint des sommets historiques.

Tout ça pour dire qu’en tant qu’investisseur à long terme, je tente le plus possible de ne pas accorder trop d’importance aux fluctuations quotidiennes du prix de mes actions. J’essaie de rester détaché émotionnellement et de ne pas succomber à l’envie de tout vendre à chaque fois qu’il y a une crise à l’horizon.